Les obligations AT1, émises pour renforcer les fonds propres des banques après la crise financière de 2008, ont été au centre de l'attention suite à l'épisode du Credit Suisse en mars 2023. Cette crise a suscité des inquiétudes quant au respect de la hiérarchie de subordination en cas de résolution bancaire. Les régulateurs ont réaffirmé son importance, mais des questions subsistent quant à l'exercice des calls.
La structure du capital d'une banque comprend plusieurs strates, dont les AT1, des dettes perpétuelles pouvant être converties en actions ou dépréciées en cas de difficultés. La résolution bancaire vise à protéger les dettes seniors et les dépôts des clients. Le cas de Banco Popular en juin 2017 a illustré cette procédure.
Le rachat du Credit Suisse par UBS a entraîné une dépréciation totale des AT1, remettant en question la hiérarchie de subordination. Néanmoins, le marché secondaire semble avoir absorbé le choc, avec des émetteurs résilients comme Intesa Sanpaolo et BNP Paribas. Les questions concernant l'exercice des calls en 2023 restent en suspens.
Malgré les incertitudes, les AT1 offrent des rendements attractifs, mais les investisseurs doivent être attentifs aux groupes bancaires non profitables ou en difficulté. Les agences de notation, la taille de bilan et la solvabilité sont des facteurs à prendre en compte pour maîtriser le risque de crédit.