L'économie bleue gagne du terrain, suscitant un intérêt croissant à la fois sur le plan politique et financier. Des sommets internationaux, tels que le World Ocean Summit, soulignent l'importance de ce secteur en pleine expansion.
Les cités portuaires, à l'instar de Monaco, reconnaissent la valeur économique de la préservation des océans. Monaco, fortement engagée dans la défense de ces écosystèmes, organise régulièrement la Monaco Ocean Week, devenant un acteur clé dans ce mouvement de conscience océanique.
L'économie de l'océan occupe aujourd'hui une place centrale dans notre système économique mondial. En effet, 80% des produits manufacturés transitent par le fret maritime, et près de 60% de la population mondiale réside dans des zones côtières.
Au-delà de son rôle économique, la santé des océans est cruciale pour la préservation de l'environnement global. En absorbant près de 30% des émissions de CO2 humaines, l'océan joue un rôle essentiel dans la régulation climatique, justifiant le terme "Économie Bleue" pour les industries qui l'exploitent de manière durable.
L'océan offre des opportunités cruciales pour la transition énergétique. Les énergies marémotrices et éoliennes en haute mer sont au cœur de cette transformation. La montée en puissance de l'industrie éolienne offshore, accentuée par le plan RePowerEU visant l'indépendance énergétique de l'Europe, en est un exemple concret.
La production aquacole émerge comme une alternative alimentaire moins émettrice de gaz à effet de serre que l'élevage traditionnel de viande. Face à une demande croissante, notamment de la classe moyenne asiatique, cette industrie s'impose comme une solution incontournable, surtout lorsque les stocks de poissons sauvages atteignent des niveaux alarmants.
Menacé par des problématiques telles que l'acidification, la surpêche, et la pollution, l'océan deviendra inévitablement le foyer des innovations technologiques des prochaines décennies. Les technologies visant à réduire les émissions de CO2, à limiter la pollution chimique et plastique, ainsi qu'à développer une aquaculture durable seront les principaux moteurs de cette croissance.
Ces segments, axés sur la durabilité environnementale, devraient connaître des taux de croissance organique annuelle estimés entre 5% et 10% jusqu'en 2030. Cette croissance s'inscrit dans une perspective globale de développement durable.
SILEX, conscient des enjeux, a développé un Blue score propriétaire basé sur la taxonomie européenne. Cet indicateur mesure la contribution des sociétés aux secteurs de croissance de l'économie bleue, offrant un outil de gestion transparent pour des investissements responsables dans l'économie océanique.
L'essor de l'économie bleue n'est pas simplement une tendance, mais une nécessité. Investir dans des secteurs respectueux des océans devient un impératif, non seulement pour la croissance économique, mais également pour assurer un avenir durable à notre planète. L'équilibre entre développement économique et préservation environnementale se trouve au cœur de cette vague d'innovations, appelant à une action collective et responsable.
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